SafarTalk Épisode 4 : Des Hommes autour du Cheikh – Serigne Abdoul Karim Touré « Un Ange à côté du Cheikh »

Nom : TOURÉ Prénom : Abdoul Karim Surnom : Néant Né en 1871 à Maka Touré Décédé en 1976 à l’âge de 105 ans

Origines sociales : Originaire du Ndiambour, Serigne Abdoul Karim Touré est né en 1871 à Maka Touré, un village religieux réputé grâce à son célèbre centre d’enseignement coranique et de formation religieuse qui a rayonné pendant plusieurs décennies. Issu d’une famille de tradition musulmane, il est le fils de Serigne Ahmadou Mokhtar et de Sokhna Marème Touré. Pour lui rappeler son ascendance maraboutique afin d’appuyer son honneur et la valeur de la parole donnée, le Cheikh disait que son grand-père, Serigne Mountafa Touré, avait enfanté quinze enfants (15), dont onze (11) garçons et quatre (4) filles et dont seuls deux n’avaient pas atteint le statut de wali. Entre lui et le Cheikh en plus du lien doctrinal ils étaient des parents, car ils sont tous les deux descendus des mêmes ancêtres Serigne Ahmadou Sokhna Bousso et Serigne Saïd Sokhna Bousso.
Éducation et formation religieuse : Dans son enfance, il est très tôt entré dans le cercle d’études coraniques de son propre père pour la mémorisation du noble Coran. Il est ensuite placé par son père sous la direction de grands érudits et savants religieux tels que Serigne Mame Khoudia et Serigne Momar Anta Sally Mbacké auprès de qui il a vite acquis de vastes connaissances dans les différentes branches des sciences religieuses.
Œuvres et actions particulières : Devenu un savant religieux, il s’est affilié au mouridisme en 1895 à Mbacké Baarit quelque temps avant son exil au Gabon de Serigne Touba. À cause de son adhésion au mouridisme, il avait fait face à l’opposition de membres de sa famille des populations de son village qui lui reprochaient de quitter la Tariga à laquelle avaient toujours appartenu ses aïeuls pour une autre voie. Pour lui faire renoncer au mouridisme, quelques membres de sa famille étaient partis voir le Cheikh à Mbacké Baari pour se plaindre et chercher à le convaincre de laisser leur enfant retourner chez lui. Avec tempérance, le saint leur dit : « Laisser le ici, soyez assuré qu’il aura tout ce qu’il devra avoir. » En 1895, après avoir vécu avec peine et amertume l’exil du Cheikh au Gabon, retourné dans son village, il se consacre à l’enseignement coranique et à la formation religieuse. En 1902, au retour d’exil au Gabon du Cheikh, il se presse de le rencontrer à Darou Salam Il a passé plus de treize (13) ans à ses côtés du Cheikh. Il l’a suivi en Mauritanie, à Thiévène dans le Djolof et puis à Diourbel. Savant célébré, érudit, ascète, il fut un chef religieux aimé et adulé par les populations de sa localité.
Confident et proche collaborateur du Cheikh, quand il est consacré cheikh mouride, il n’a pas voulu quitter le saint homme. Penseur fabuleux et chef religieux charismatique, sa présence chaleureuse et sa prévenance avaient des effets bénéfiques sur les disciples. Tout chez lui était action de grâce, méditation, progrès, raison et foi. Très noble de caractère, le Cheikh avait une fois dit qu’« à chaque fois l’Ange Gabriel m’apparaît, il se personnifie en la figure de Serigne Abdou Karim Touré ».
Son rappel à Dieu : Après une longue vie de grandeur et de bonté passée, Serigne Abdoul Karim Touré a tiré sa révérence le lundi 26 juillet 1976 à Touba Darou Miname à l’âge de 106 ans. Après la préparation d’usage de sa dépouille par Serigne Habibou Mbacké, la prière mortuaire est présidée par Serigne Abdou Lahad Mbacké devant un grand public.
Ses différents khalifes sont :
Serigne Abdoul Waheb Touré (1976-2004) ;
Serigne Cheikh Ahmadou Bamba Touré (2004-2015) ;
Serigne Bara Touré (depuis 2015).
Source : Ibrahima Saer Ndiaye « Biographie des Cheikhs et Grands Disciples de Cheikh Ahmadou Bamba ».

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